Reprise des posts semaine prochaine. Me remettre dans le bain de ce voyage au Japon me fera du bien.

A tout'
S.

Cette fois ci, le réveil sonne tôt.  Shinjuku est au programme et pour ne pas perdre trop de temps, nous partons tôt.
8h20 - tout le monde est parti, direction le métro.  Le trajet cette fois est Kuramae - Shin-Okashimashi - Ueno JRLine -... et enfin Shinjuku.

Nous sortons de la JR Station en plein centre du quartier de Shinjuku. Ever nous montre les grandes rues commerçantes - sorte de Champs Elysée japonais dédiés à l'achat compulsif et, somme toute, vraiment pas chères.

Nous sommes en avance. Il est 9h du matin et rien n'est ouvert. Histoire de poireauter un peu, nous marchons dans les rues encore calmes. Cela nous permettra de voir l'avant et l'après ouverture. 

Ever nous conseille d'aller dans le quartier d'affaire, qui se situe de l'autre côté de la ligne de train.
Nous passons sous la voie (enfin les multiples voies) et nous prenons la direction des gratte-ciels. Toutefois l'envie d'un bon café se fait sentir. Nous trouvons un Starbuck Coffee ou nous nous arrêtons. A noter que les Japonais ont le même café que les américains : du jus de chaussettes. Toutefois en y mettant du lait, ça reste tout à fait buvable. Mais ce n'est en rien comparable avec le café que nous connaissons en France.

Une fois la caféine absorbée, nous marchons en direction d'un building très design en forme d'ovoïde. Nous apprenons avec stupéfaction qu'il s'agit d'une université.

Nous continuons et nous arrivons au niveau du NS Building, son patio et son horloge à eau.

Après cette visite plutôt surprenante, nous nous dirigeons vers la mairie de Tôkyô. Il s'agit d'un bâtiment très imposant et surprenant. Il est tellement énorme que je me demande le nombre de personnes qui y travaillent, et surtout combien de personnes bossent pour la ville :).

Il est 11h20... déjà.... Il est l'heure pour Ever de retourner au ryokan pour y retrouver Fofy.  Elle doit en effet arriver à Narita à 9h du matin.  Histoire qu'on soit sur de la retrouver, et qu'on arrive à se rejoindre à Shinjuku, on se laisse rendez vous à 12h -12h30.

Pendant ce temps là, Daguet et moi continuons la visite de Shinjuku, dont un temple, perdu au milieu des immeubles. Il est très beau, je dirais même magnifique. La cour intérieure qu'il forme avec l'autel au dieu Inari. En fait c'est un endroit parfait pour déjeuner.

Nous retrouvons Ever et Fofy au point de rendez vous et nous entreprenons de refaire la visite de Shinjuku. Mais le temps presse. A 14h, nous prenons le train, puis le bus pour le musée Ghibli, situé en extérieur de Tôkyô. Et c'est reparti pour le JR Pass, le jonglage entre les lignes et les quais pour arriver à destination.

Le musée Ghibli est tout simplement superbe. On y découvre un mini-film réalisé pour le musée, des explications sur l'art de l'animation, les bureaux des différents protagonistes et une belle salle de jeu pour les enfants avec le Nekko Bassu (le chat-bus) : le bus qu'on peut voir dans mon Voisin Tottoro.

Aucune photo n'est possible car les appareils sont prohibés. Il n'en reste pas moins une impression générale de féérie. Avec des tottoros, des nekkos plein la tête, nous repartons pour Tôkyô, et plus particulièrement Ueno Park, pour que Fofy puisse le visiter. Nous refaisons le même parcours que le premier jour mais cette fois-ci de nuit. Ce qui n'enlève rien au charme de l'endroit.

Et comme nous sommes sur la route, nous décidons de partir voir la Tour de Tôkyô.

Une vue magnifique. Quelques vidéos tournées pour garder des souvenirs de cette vue superbe. Il est bientôt 20 heures, il faut retourner au ryokan pour récupérer la caution et faire en sorte que Fofy se repose un peu. Nous avons marché plus de 12 heures et la fatigue se fait sentir - mais pas seulement. Une jolie ampoule aussi. Bref, il est 21h30, nous repartons pour trouver un lieu au manger. Nous tombons sur Edo Street sur une chaîne de restaurant japonais qui semble faire des sobas. D'un commun accord, nous entrons et mangeons là. Je crois qu'il y a des jours ou on ferait mieux de se casser une jambe. Et cette décision fait partie de ce type de catégorie. Je pense que tout le monde a percuté que les chaînes de restaurant de Sobas  ne sont pas une réussite.

Le repas est vraiment pas terrible pour certes une somme tout à fait modique. (peut être la seule compensation). Nous rentrons au ryokan pour nous préparer au départ pour Nikko qui a lieu le lendemain matin.

Il est 14h .  La matinée est passée très vite....
Et le programme de l'après midi se rappelle à nous : Sensō-Ji (浅草寺) et le quartier Asakusa ( 浅草).

L'attraction de ce quartier : une énorme porte, Kaminarimon (雷門)avec une lanterne en papier tout aussi imposante. 

Cette porte  ouvre une voie de petits commerces traditionnels culinaires, artistiques, vestimentaires japonais.
C'est une avenue trés illuminée, bruyante et attirant l'oeil et l'odorat.  Je me perds sur les friandises et les yukatas (type de kimonos d'intérieur léger).

Nakamise-dori

Hozo-Mon 

Au bout de cette avenue piétonne commerçante se trouve un temple. Visiblement magnifique, mais en pleine réfection. Ce qui ne laisse qu'un énorme échaffaudage. Nous entrons et visitons. 

Anges aux fleurs de lotus - Domoto Insho

Quelques photos des alentours tout aussi attrayants.

A la sortie, un petit jardin japonais se trouve planté là, à la base d'une superbe pagode.

Une contemplation béate du lieu et du silence qui règne, malgré la position centrale dans la ville.
Nous prenons le temps de nous poser, de profiter, d'en prendre plein les yeux.

Et nous voyons enfin une vraie petite rue commerçante que seuls les japonais arpentent.
Totalement pittoresque et complétement à l'opposé du reste de la ville.
C'est juste une vue superbe et une belle alternative des grands axes.
A force de tourner dans le quartier, nous repérons les restaurants pour le soir.

Passé 18h, nous souhaitons repasser au ryokan avant de sortir manger. Une fois là-bas, nous demandons confirmation sur les restaurants que nous avons vu. Le choix se porte sur un restaurant très populaire et souvent bondé. Ce qui est le cas ce soir.
Aussi nous tentons notre chance au Go Round Zushi resto.

Ce qui est surprenant, c'est que les cuisiniers sont au centre de la pièce, entourés par un tapis roulant couvert d'assiettes.  Chacune des assiettes a une couleur différente, et à chaque couleur correspond un prix.
Les assiettes présentent différents types de sushis, composés de poissons, de légumes ... crevettes, saumon (mon préféré ...) de l'omelette, des oeufs de poissons... j'en passe. Une merveille pour les papilles, les yeux et la découverte.  
On consomme autant d'assiettes que l'on souhaite, la facture se fait en fonction du nombre et de la couleur de l'assiette.

Nous dégustons ! On se régale, avec une petite bière bien fraîche, du thé vert à volonté.. et on file payer.
Miracle : environ 12€ (environ 1300円 - 1500 円 ) pour un repas plus que copieux, ou on s'est vraiment fait plaisir. C'est ça aussi le Japon :-).

En mangeant local, y a pas à dire, on mange pour pas cher.
Nous retournons au Ryokan le ventre plein, contents de notre journée et soirée.

Mardi matin ... quelqu'un tape à une porte. Je me réveille en sursaut. C'est à ma porte  que quelqu'un tape.
Je me lève et évite de peu le lit du dessus. J'avoue que je ne percute pas vraiment ce qu'il se passe... mais je dois ouvrir la porte. Je tombe nez à nez avec Ever, habillé, un sac plastic à la main.
Il semble surpris de me trouver en grande tenue (T-shirt, caleçon bien sûr) et me dit :
"Il est 8h... euhhh, c'est pas grave. Tu passes quand tu es prêt"

Ayant déjà pris une bonne douche avant de me coucher hier soir, je passe très rapidement à la douche et retrouve Ever et Daguet à la réception.
J'ai juste le temps de prendre un café et nous partons en direction du palais impérial et de ses jardins en plein centre de Tokyo.

Nous prenons le métro, puis le train jusqu'à Tokyo (東京), ou nous refaisons surface au milieu des building.

Elément surprenant, nous sommes entre les grattes ciels et la première chose que nous remarquons, c'est  ... la propreté des rues :). Faut dire qu'on voit pas ça souvent en France.

Nous arrivons devant les remparts du palais impérial.

Nous sommes tous impressionnés par les dimensions. Nous observons les remparts extérieurs quand nous tombons sur plusieurs groupes de chinois.

Et sincérement les chinois, comparativement aux américains .... ils sont pires.
Ils se pensent les maîtres des lieux, se postent devant tout le monde pour pouvoir prendre ou apparaître sur une photo. Ils crachent, hurlent, se vident le nez, bouffent comme des cochons. Vraiment l'expression "Fais pas ton chinois..." va devenir une insulte à la mode.
Bon cela ne nous empêche pas au final de contempler la beauté du site et des jardins.

Bref, nous arrivons tout de même à faire les photos que nous souhaitons, performance qui demande une patience extrême à Ever :-D.

Nous nous décidons à présent à entrer dans la partie visitable du palais.

Nous passons devant le dojo impérial.

Et là, explosion de couleurs, de forme, de mise en forme, de la finesse de l'art japonais.

Nous montons sur le plateau du parc ou nous pouvons voir des essences d'arbres magnifiques.

Eblouis par la beauté du lieu, nous faisons le tour du parc, et le contemplons depuis les vestiges d'un ancien donjon.

Une fois sorti du site du palais impérial, toute la journée entouré de Sakura en fleur, nous cédons à la tentation de gouter une glace au gout de cette fameuse fleur. Une glace italienne, il faut dire qu'il fait relativement bon, et que sous le soleil, le tshirt est de mise. Quoiqu'un peu fâde, elle est bien rafraichissante, et nous en apprécions les bienfaits. Bon appétit Daguet !

Nous passons devant ce qui semble être une énorme salle ou de nombreux étudiants et famille se retrouvent. Il y a énormément de monde, mais en même temps, ils semblent tellement organisés que cela devient presque vivable. Et pourtant, il y a vraiment foule :-D. 

Nous tombons sur un autre lieu réputé du Japon :  Le sanctuaire Yasukuni (Yasukuni-jinja  -  靖国神社) . Il s'agit d'un site controversé, car lié certains militaires de la Seconde Guerre Mondiale, dont les cendres reposent avec celles des soldats décédés durant cette période. 

Cela nous permet de visiter le site en fête, dont on ne peut renier la beauté.

Nous dégustons aussi notre premier plat de fête, bon fête foraine, mais fête quand même : un plat de nouilles accompagnées achetées dans un stand. 

Nous prenons deux parts pour nous trois, et c'est largement suffisant. D'aspect, ça casse pas quatre pattes à un canard, mais c'est succulent, et nous terminons difficilement les deux parts, mais non sans appétît et une certaine gourmandise.

Il est rapidement 14h, et le programme de visite se rappelle à nous.

On se décide à retourner à l'auberge de jeunesse tranquillement. Nous faisons le chemin inverse et traversons les rues remplies de petites échoppes.

La fatigue aidant, la faim nous creuse l'estomac.
Nous regardons dans les petites rues étroites pour manger un morceau. Nous trouvons un petit restaurant qui fait des bentos vraiment pas cher (880 ens - 円  pour être exact)

Nous mangeons très bien pour le prix.
On se prend même à manger la viande crue, n'ayant pas compris que la grille au milieu de la table était en fait une grille de cuisson (moi qui pensait que c'était un gros cendrier ^^)
Le tout accompagné d'un thé vert;  Bref on mange bien " et on boit du foin" comme aime à le dire Ever.
Une fois le repas du midi (on ne sait plus vraiment quelle heure il est en fait), nous continuons à flâner et observer la vie à la japonaise.

Nous sommes de retour à l'auberge ou nos chambres sont maintenant nettoyées et prêtes à nous recevoir.
Presque 30 h sans sommeil, j'avoue que je commence à lutter pour rester éveiller. Une petite douche ne nous fera pas de mal. Ce que nous mettons à exécution, le K-house est particulièrement propre et agréable.

La première découverte de la vraie vie japonaise sont les toilettes : digne d'une comparaison à une rolls royce du cabinet.

- Siège chauffant,
- petite musique qui précipite les envies pour les demoiselles,
- petit jet d'eau pour une hygiène parfaite,
- et le souffle d'air chaud qui va bien et qui permet d'avoir les fesses bien séches à la fin du séjour en ce lieu beni. 

Le tout bien sûr en japonais, sans traduction aucune.

........ Sinon ce ne serait pas drôle :p.
J'avoue que je n'ai pas testé le jet d'eau ni le jet d'air. Mais il faut bien avouer que le siège chauffant, c'est quand même une idée de génie. Cette merveilleuse découverte effectuée, je peux, accessoirement mort de rire, aller prendre ma douche.

Nous nous retrouvons dans le hall avec Ever et Daguet et nous nous décidons sur un restaurant pour le soir. Il faut dire que les combinis (7-Eleven entre autre), on ne les a pas encore repéré, et je me sens pas de choisir un truc à manger, ni à le préparer.
Nous optons sur les conseils du responsable du K's House.
C'est parti pour un restaurant de Soba. Cela nous semble très attrayant. Faut dire, qu'avec les décallages horaires, on est complétement chamboulés côté repas. Nous entrons, trouvons une carte en kanji que même Ever n'arrive pas à décrypter.
On tente de se faire comprendre du chef, qui nous donne un bol de soba tout simple. Au départ un peu déçus de ne pas gouter à un plat typique, le bol de soba nous calle. Nous sommes repus et prêts pour une bonne nuit de sommeil. 

De retour au K'S House, nous laissons un mot aux familles et amis respectifs et partons nous coucher sans demander notre reste.
La nuit sera bonne, trop courte, mais tellement bonne.

Pour accéder au Ueno Park, nous comptions reprendre le métro. Mais face à la difficulté de repérages dans les stations, nous finissons par décider d'y aller à pied. Environ 20 minutes à pied.

Se promener est agréable, un grand soleil ornant un ciel bleu sans fond nous réchauffe.Cela même si nous n'avions pas froid avec les nombreux piétinements et déplacements.

Nous arrivons à proximité de la gare JR Line d'Ueno. Le lieu est constellé de petites rues se raccrochant à l'axe principal. Nous trouvons une foule de petits commerces mêlés

à des pachinkos slots qui sont de vraies usines à bruit.

A chaque fois que les portes s'ouvrent, c'est une vraie cacophonie de musique, de son de billes métalliques, et de buzzers hurlants dans tous les sens. Même depuis la rue, c'est assourdissant. Je ne sais pas et ne comprends pas comment les japonais peuvent rester dedans pendant des heures, et cela même avec le casque d'un ipod (ou équivalent) sur les oreilles.

Nous trouvons l'entrée du parc et nous entamons sa visite.

Tout d'abord un temple, qui surplombe le reste du parc, avec pour principale vue un véritable champs de cerisiers en fleurs.

Le temple possède une dépendance, servant certainement de monastère le tout raccordé en un seul et même bâtiment. Un petit couloir protégé surélevé permet le passage du temple vers la dépendance. Une jeune japonaise passant par là a profité du déclenchement de l'appareil photo.

Une fontaine en forme de dragon est présente sur aux abords du temple, avec des louches en bambou ou en fer. Le but est de récupérer un peu d'eau de la fontaine et de se verser l'eau sur les mains afin de se purifier et d'apporter chance, bonheur, ou tout autre bienfait (cela en fonction de la mention présente sur la louche que vous utilisez).

Après avoir descendu le petit chemin sinueux vers la partie basse du parc, nous tombons sur ce qui semble être l'artère principale du parc.

La voie est bondée de monde, les japonais allant et venant, s'asseyant sur bas côté sur de grands carrés de toile ou encore des bâches. Ils sont tous avec de grands sacs plastiques, remplis à ras bord de bouteilles et de sachets de nourriture. La plupart sont même déjà en train de manger, de boire et de jouer. Tout cela sous une pluie de pétales de cerisiers. Autant dire que le cadre est grandiose, et la circonstance l'est encore plus. Il s'agit de la fête O-hanami.

Cette ambiance de fête me donne la pêche et un sacré regain d'énergie. Je crois que l'effet est le même pour Ever et Daguet. Nous continuons notre route dans le parc, nous arrétant toutes les 4 branches pour flasher, reflasher les fleurs de Sakura.

Nous arrivons sur une grande place, ou en arrière plan se trouve une fontaine. Daguet, super content, tente de la prendre en photo. Et la coupure nette des jets d'eau. Il rentrera bredouille.
Pas de bol Daguet, pour une prochaine peut être ;).

Nous contournons un bâtiment imposant qui s'avère être un musée, ce qui met fin à la visite du parc Ueno avec pour sculpture à l'entrée, une énorme baleine (ou cachalot, néophyte que je suis ne saurait pas vraiment faire la différence). La représentation n'en est pas moins impressionante.

On se décide à retourner à l'auberge de jeunesse  tranquillement croisant ça et là les japonaises vétues de manière traditionnelle. Voilà le Japon dans son paradoxe le plus complet, la tradition flirtant avec le modernisme le plus avancé.... quel bonheur.

Le train est en gare de Tokyo.

Le quai semble interminable. C'est un petit trajet : environ 30 minutes. Faut dire qu'après les 12 heures d'avion, ça nous parait tout petit comme trajet. Nous traversons toute la banlieue de Tokyo. Nous observons les premières maisons à la recherche de quelques bijoux anciens.

Nous découvrons la vie à la japonaise. On se marre en regardant les toilettes du train (vitre translucide qui s'obscurcit quand quelqu'un est dans le compartiment). On reste ébahi devant le tableau nous indiquant notre position sur la ligne. On reste perplexe devant l'extrême propreté du train en lui-même. et on s'étonne du vendeur itinérant qui traverse la rame.
Ever et moi de dire en coeur " eh ben c'est pas en France qu'on verrait ça !"

Les premiers cerisiers font leur apparitions, ainsi que les garages version japonaise. On s'émerveille à la fenêtre tels des gamins.

Nous arrivons à Tokyo. Et là, c'est le drame. La gare est tout simplement énorme voire gigantesque. Il faut maintenant trouver la ligne 5 JR Pass, autrement appelé Yamanote Line, qui va de Tokyo à Ueno-Okashimashi.
On misère un peu, et on se dit que ça peut pas être pire.

Grossière erreur !!
Une fois a Ueno-okashimashi, il nous faut prendre le metro pour aller à la station Kuramae. Une catastrophe. Bien sûr, on se paume. On tourne en rond pour trouver la bouche de métro.

Résultat  : 30 min pour entrer dans la station de métro, et 20 minutes pour trouver le bon distributeur de billet.
Tout ça, pour 2 minutes et demi de trajet lancé à pleine vitesse. Allez vous retrouver sur cette carte ^^.

Kuramae, nous voici (enfin) arrivés. Les sacs pésent deux tonnes. Nous trouvons facilement le guest house (Merci Google Maps ^^) ! Le K's-House est une auberge de jeunesse tout jaune et bleue d'extérieur. Nous passons à la réception après avoir retirer nos chaussures bien sûr.

L'employé nous reçoit et nous donne les clés des chambres. Il est 13h heure locale.. Normalement, nos chambres seront libres à partir de 15H, mais on nous accorde le droit de nous  séparer des sacs à dos. Ce qui est tout de même, il faut l'avouer, une belle délivrance. Les chambres sont pas super grandes,  mais cela nous semble impeccable.
Nous faisons peur aux étudiants qui s'occupent de nettoyer les chambres.. faut dire qu'avec l'Ipod sur les oreilles, elle m'avait pas vu venir ^^.  Résultat, elle a hurlé dans les douches communes.
L'art et la manière de pas se faire remarquer ! Bonjour,  je suis Français et je fais hurler les japonaises :-)

Enfin... Nous décidons, malgré la fatigue, de bouger dans les alentours du guest house et d'aller visiter le Ueno Park.

L'avion décolle avec 30 minutes de retard. Merci les colis abandonnés.
Une fois tous dedans, il se lance sur la piste, moteurs à plein régime. Le bruit est assourdissant, mais plus fois en l'air, le bruit devient moins génant.

C'est parti pour 11 heures de vol et + de  10 000 kms à parcourir.
Ever et Daguet sont devant moi. On discute sur le départ et on se marre en regardant le menu du déjeuner (il est aux environs de 14h, heure française). L'ambiance est bonne et détendue.
C'est à ce moment là que je réalise que nous sommes enfin partis, et là tout se passe parfaitement bien pour un début de séjour. Tout se passe sous d'excellentes auspices.

Le voyage va se résumer à :
- 5 films vus dont Wall-, Vilaine, et quelques autres que j'ai un peu zappé (ça devait être des navets, çane m'a pas marquer)
- 30 à 45 minutes de sommeil par ci, par là
- 2 heures à marcher à l'arrière de l'avion (les chaussettes de contention, c'est bien, mais faudrait avoir tout le corps dans un tissu de contention pour un bien....)

Les repas sont excellents, l'accueil est parfait, le vol, rien à redire. O peut dire ce qu'on veut Air France, c'est vraiment bien en long courrier.
Quelques photos depuis le hublot pour capturer les superbes vues d'en bas  (les glaces, le soleil levant, les montagnes japonaises enneigées)

Il est aux environs de 8h, heure locale, le lundi 6 avril. L'atterissage tarde à arriver.
Je suis impatient de sortir de l'avion et surtout de fouler (enfin) le sol japonais. Première chose  en attendant l'ouverture des portes,  réglage des montres : il est 8H30 du matin à Narita, 1h30 en pleine nuit sur Paris.

On sort de l'avion et on se dirige vers les bureaux des douanes, où un seul et unique japonais officie.... Pas mal quand on sait qu'un boeing vient d'arriver...
Le principe chez les Japonais est de privilégier leurs congénères, au désavantage des touristes. C'est ainsi. Nous prenons notre mal en patience, le temps de pouvoir arriver jusqu'au ligne d'attente.

Comme d'habitude, le côté latin des européens revient à la charge... ça tente de gruger en passant sur le côté. Mais les Japonais, malgré leur petite taille, sont agiles et rapides. Et la barrière de la langue, là bizarrement n'en est pas une. Une injonction à rejoindre les rangs avec un ton un peu ferme se fait toujours comprendre quelque soit la langue.
Ever est navré du spectacle... et moi dont !

J'arrive devant le poste, je tends le passeport, les papiers remplis dans l'avion certifiant que je me baladais pas avec mon flingue habituel, la totalité du pack de drogue que je n'ai pas réussi à vendre en France avant de partir, ainsi que mon avis d'expulsion du Japon pour toutes les choses cochonnes que j'ai embarqué dans mon sac (... il est con ce questionnaire ...).
Bref, ils prennent mes empreintes digitales, une belle photo pas cadrée. Une courbette, un Arigato Gozaimasu et hop, voilà c'est terminé.

Nous récupérons nos bagages qui doivent bien tourner depuis 10 minutes sur le tapis et passons encore un contrôle, très rapide cette fois-ci.
Et le plus marrant commence, se repérer.
Première étape, il nous faut l'agence JR pour obtenir les pass . JR pour Japan Rail, nom des différentes compagnies de train du Japon.

Une chose est sûre : les japonais sont les rois incontestés du maniement du tampon ! Si il n'y en a pas eu une bonne vingtaine de coups pour les 3 JR Pass, il n'y en a pas eu un seul.

Le JR Pass en poche, nous prenons le train pour nous rendre au centre de Tôkyô, direction  l'auberge de jeunesse.

5 heures du matin : le réveil qui sonne. Il reste 1h24 avant le départ. J'ai une grosse appréhension car c'est mon premier gros voyage international. Le sac à dos est prêt, mais une vérification ultime s'impose. A plus de 10 000 kms, il serait dommage de se rendre compte qu'il me manque quelque chose d'important.

Je repasse en vue tous les objets indispensables :
- Passeport
- Cash
- Billets de TGV,
- Billets d'avion
- Bordereau pour le JR Pass
- Cartes bancaires.

Papa me conduit à la gare TGV d'Aix et se rend compte de la nervosité latente. La gare est en vue. La voiture arrive sur le parking, et dans un mouvement ininterrompu et fluide, nous voila dans la gare, puis sur le quai.
Je suis en avance sur l'horaire. Suite aux nombreuses recommandations de Maman (" Fais plein de photos, profites en à fond et fais plein de photos des cerisiers en fleur"), je sors l'appareil photo et le tends à Papa. Il cadre, bidouille avec les boutons et prend le cliché. Suis tendu comme un arc, ne sachant pas si je dois me réjouir ou craindre quelque chose. Les pensées repassent en boucle tout ce que je dois avoir et ce qu'il y a dans le sac.

Le TGV est à quai, je monte dedans, il n'y a personne.. en même temps qui voudrait prendre le train un dimanche matin à 6h30. Le stress continue de monter "Siouplé, pas de retard, pas aujourd'hui" je me surprends à le murmurer avec un regard porté vers le ciel.

3h30 plus tard, première délivrance d'une succession de verrous nerveux qui vont sauter les uns après les autres : nous (moi et le TGV bien sûr) arrivons à l'heure à l'aéroport Charles de Gaulle. Par précaution, et pour ête sûr que je ne loupe pas la sortie à CdG, Papa m'appelle sur le portable à 9H50. Ca me fait rire, il semble autant être sur les nerfs que moi.
Nous nous retrouvons avec Ever et Daguet dans le terminal 2F. Nous faisons enregistrer les bagages et nous nous dirigeons vers le sas d'embarquement. Et là, changement de programme, les policiers et services de sécurité nous demandent de sortir du hall, pour cause de bagages abandonnés (2 à la suite d'ailleurs.... belle performance)
25 minutes plus tard, nous nous mettons dans la file pour embarquer. C'est à ce moment là que le côté latin reprend le dessus.TOUT le monde se précipite sur la porte, cela tellement que les policier sont débordés (les pauvres ... :-D) et sont obligés de sortir tout le monde pour qu'un minimum de calme revienne.

Une voisine de file d'attente, d'origine canadienne, s'étonne de ce comportement. Nous discutons et nous rigolons de la situation et de l'absurdité ambiante.
J'arrive enfin à passer le contrôle d'embarquement et je retrouve Ever. Nous sommes rejoint par Daguet, in extremis avant qu'un 3ème bagage abandonné ne soit trouvé (y a des jours, les gens sont vraiment trop tartes... c'était un de ces jours)
Nous embarquons enfin.
"Boeing 777" Ever semble perplexe. "Les boeing sont des caisses de résonance et se manoeuvrent comme des paquebots"
En même temps, tant qu'il vole ...  :-D

Voila, c'est reparti.
Le blog reprend la vie après quelques jours de mise en suspens. 15 jours pour reprendre le rythme et du souffle ne me semblait pas être de trop.

Mais il reste quelques 2000 photos à commenter et autant de posts que de jours à écrire ^^. En gros, suis pas prêt d'avoir terminé.

bon je commence doucement avec un petit album
Enjoy et oubliez pas les commentaires si vous en avez

PS: voici le lien de toutes les photos sur l'espace 9giga en ouverture temps illimité. Les liens sur les posts précédents risquent de ne plus fonctionner.
Il est nécessaire d'utiliser celui-ci http://www.neufgiga.com/n/50-17/share/LNK77924a0bd8a333487/