5 heures du matin : le réveil qui sonne. Il reste 1h24 avant le départ. J'ai une grosse appréhension car c'est mon premier gros voyage international. Le sac à dos est prêt, mais une vérification ultime s'impose. A plus de 10 000 kms, il serait dommage de se rendre compte qu'il me manque quelque chose d'important.

Je repasse en vue tous les objets indispensables :
- Passeport
- Cash
- Billets de TGV,
- Billets d'avion
- Bordereau pour le JR Pass
- Cartes bancaires.

Papa me conduit à la gare TGV d'Aix et se rend compte de la nervosité latente. La gare est en vue. La voiture arrive sur le parking, et dans un mouvement ininterrompu et fluide, nous voila dans la gare, puis sur le quai.
Je suis en avance sur l'horaire. Suite aux nombreuses recommandations de Maman (" Fais plein de photos, profites en à fond et fais plein de photos des cerisiers en fleur"), je sors l'appareil photo et le tends à Papa. Il cadre, bidouille avec les boutons et prend le cliché. Suis tendu comme un arc, ne sachant pas si je dois me réjouir ou craindre quelque chose. Les pensées repassent en boucle tout ce que je dois avoir et ce qu'il y a dans le sac.

Le TGV est à quai, je monte dedans, il n'y a personne.. en même temps qui voudrait prendre le train un dimanche matin à 6h30. Le stress continue de monter "Siouplé, pas de retard, pas aujourd'hui" je me surprends à le murmurer avec un regard porté vers le ciel.

3h30 plus tard, première délivrance d'une succession de verrous nerveux qui vont sauter les uns après les autres : nous (moi et le TGV bien sûr) arrivons à l'heure à l'aéroport Charles de Gaulle. Par précaution, et pour ête sûr que je ne loupe pas la sortie à CdG, Papa m'appelle sur le portable à 9H50. Ca me fait rire, il semble autant être sur les nerfs que moi.
Nous nous retrouvons avec Ever et Daguet dans le terminal 2F. Nous faisons enregistrer les bagages et nous nous dirigeons vers le sas d'embarquement. Et là, changement de programme, les policiers et services de sécurité nous demandent de sortir du hall, pour cause de bagages abandonnés (2 à la suite d'ailleurs.... belle performance)
25 minutes plus tard, nous nous mettons dans la file pour embarquer. C'est à ce moment là que le côté latin reprend le dessus.TOUT le monde se précipite sur la porte, cela tellement que les policier sont débordés (les pauvres ... :-D) et sont obligés de sortir tout le monde pour qu'un minimum de calme revienne.

Une voisine de file d'attente, d'origine canadienne, s'étonne de ce comportement. Nous discutons et nous rigolons de la situation et de l'absurdité ambiante.
J'arrive enfin à passer le contrôle d'embarquement et je retrouve Ever. Nous sommes rejoint par Daguet, in extremis avant qu'un 3ème bagage abandonné ne soit trouvé (y a des jours, les gens sont vraiment trop tartes... c'était un de ces jours)
Nous embarquons enfin.
"Boeing 777" Ever semble perplexe. "Les boeing sont des caisses de résonance et se manoeuvrent comme des paquebots"
En même temps, tant qu'il vole ... :-D

Dimanche 5 Avril : Le départ

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